Psychologie du Scorpion


Introduction à une réputation effrayante

C’est l’ange et le démon, le divin et le diabolique, la lumière et les ténèbres, la rédemption et la damnation, le meilleur et le pire... Signe de toutes les extrémités, signe enfermé dans sa composante manichéiste, le Scorpion effraie véritablement son monde... Sa réputation présumée est généralement confirmée par bien des expériences vécues. Et sa représentation, par un sombre arthropode à grandes pinces et à queue venimeuse, ayant l’habitude de fuir pour se cacher dans le noir, puis parfois piquer, renforce encore un préjugé terrifiant !

Mais d’où vient cette proximité avec le maléfique, la violence ou les Enfers, qui hante son psychisme ? C’est ce que nous allons étudier, tout en appréhendant la formidable énergie créative, sauvage et passionnelle des natifs. Mais disons-le d’emblée, comme un premier élément d’explication : le Scorpion a au plus profond de son inconscient l’infernale et implacable obsession que le vivant, de la simple cellule humaine jusqu’au grand Big Bang originel, n’est que métamorphoses, morts et transfigurations.

Saisonnalité automnale : le temps des pourrissements...

C’est la fin de l’Automne et la période de la Toussaint, qui semble sonner le glas de la végétation... La nature se meurt, la nuit gagne du terrain, l’humidité s’installe, le vent souffle sur les arbres et les feuilles tombées au sol se décomposent... Comme le lui apprend la symbolique de sa saisonnalité, le Scorpion accompagne le vieillissement, le pourrissement et la mort de toute chose. Les lois fondamentales du vivant (destruction - création) habitent sa conscience et il en accepte le principe inexorable de transmutation. Dans le cycle du Zodiaque, après le soleil radieux du Lion, la rétention désespérément tentée par la Vierge, puis la lente extinction nostalgique en Balance, le Scorpion doit jouer son rôle de destruction finale du vivant. Et l’une de ses manifestations premières en est une tendance à l’autodestruction, que l’on peut retrouver dans sa personnalité quand des événements tournent mal.